le cas akono: une honte pour le mouvement sportif

Succession à la tête des Lions: Les vraies raisons de l’AVC d’Akono

Yaoundé, 27 mai 2013 © JEAN-EMMANUEL MANGA

Selon des sources qui se clament bien introduites dans les milieux du football camerounais, c'est finalement le réseau franc maçon qui a réussi à bouter «Magnusson» hors du banc de touche des lions indomptables. Un réseau satanique constitué de Francs maçons et autres adeptes de pratiques exotériques aurait fini par venir à bout de Jean Paul Akono. D'après notre informateur, au lendemain de sa désignation comme patron du staff technique de notre équipe nationale fanion il lui aurait été proposé d'intégrer une des multiples loges ésotériques et sataniques, dites porteuses de pouvoir et d'autorité, qui pullulent dans les cercles de décisions du pays. Notre source confie qu'après avoir récusé cette exigence, c'est la pratique de l'homosexualité qui lui a été proposée comme alternative pour palier au premier manquement. Un autre non catégorique avait alors sanctionné cette nouvelle demande. Le coach indigné par ces propositions débridées aurait, selon notre source, adressé une correspondance au Directeur du cabinet civil de la Présidence de la République, aux fins de dénoncer les pressions malsaines et malveillantes dont il était devenu l'objet. Une note confidentielle de la haute hiérarchie de l'Etat, en réponse aux plaintes de l'entraîneur national, recommanda de laisser le coach tranquille et hors de toutes persécutions. Un pasteur d'une église de la place affirme d'ailleurs en avoir eu la révélation au préalable et s'être rendu chez Jean Paul Akono pour lui faire part des malheurs qui allaient prochainement s'abattre sur lui. Mais c'était sans compter avec la détermination de ses détracteurs. La voie mystique et physique sera choisie, après les échecs des propositions sataniques. La suite tout le monde la connait aujourd'hui... Des informations laissent à croire que c'est la direction technique nationale qui voulait en découdre avec cet «imposteur qui avait refusé d'obéir au règlement pour se mouiller comme tout le monde.» D'ailleurs, dans cette institution, il se raconte que des pratiques sexuelles non conformes y ont pignon sur rue. On reprocherait même à certaines personnalités dirigeantes de la DTN leur préférence pour les rapports avec des personnes de même sexe. Plusieurs noms très connus dans les milieux du football national y sont revenus à plusieurs reprises pendant notre entretien avec cette source. Des personnalités dont la renommée et la popularité son incontestablement établies dans le monde du sport. Mais hélas! Pendant que Jean Paul Akono menait tant bien que mal son combat pour se maintenir à la tête du staff technique des vert, rouge et jaune, une alliance morbide entre la Fédération camerounaise de football et le Ministère des Sports s'est rapidement constituée. Des ennemies d'hier subitement devenus amis contre Jean Paul Akono. Une réconciliation qui a abouti à son remplacement immédiat par l'allemand Volker Finke au détriment de son adjoint Ntoungou Mpilé qui selon les textes, a le droit d'assurer la continuité pendant la vacance de l'entraineur titulaire malade. Depuis sa retraite médicale en Europe, Jean Paul Akono a accordé, le 24 mai dernier, une interview à nos confrères de RTS de Yaoundé. A la demande de faire savoir au peuple sa réaction après la désignation de l'allemand Finker en ses lieux et place, Magnusson garde la fermeté du solide défenseur qu'il fût: «Je crois que cela ne nous intéresse pas beaucoup. Nous faisons le travail comme il se le doit. Les agitateurs d'à-côté qui présentent un nouveau coach, c’est leur affaire. Je crois qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent, mais à condition de ne pas perturber l'équilibre que nous avons déjà au sein des lions indomptables. J’ai l’impression que c’est leur but, je crois qu'ils doivent arrêter ce genre de choses. Il y a un staff qui est en place, qui fait du bon boulot. Même si je ne suis pas là, il y a un adjoint qui lui est là. Je pense qu'il faut absolument laisser ce staff travailler dans la tranquillité un peu retrouvée. Il n'est pas question de venir mettre la confusion dans la tête des gens pour parler d’un nouvel entraineur qu'on présente à la télévision comme si c'était le soldat du monde. Chacun doit avoir ses responsabilités; nous nous avons les nôtres et nous les assumons et ceux qui veulent venir perturber la sérénité qui semble retrouvée au sein des lions aujourd'hui répondront de leurs actes demain ou après-demain.» Est-ce le début ou la fin du match? Dans l'un ou l'autre des cas, l'arbitre se sentira obligé de nous le dire dans les jours à venir.


Etats-Unis: une nouvelle affaire d'agression sexuelle secoue le sport universitaire Un entraîneur de basket universitaire américain a été suspendu suite à des plaintes d'agressions sexuelles, apportant une nouvelle secousse au sport universitaire aux Etats-Unis une semaine après le limogeage d'un autre dirigeant impliqué dans une affaire similaire. AFP - Un entraîneur de basket universitaire américain a été suspendu suite à des plaintes d'agressions sexuelles, apportant une nouvelle secousse au sport universitaire aux Etats-Unis une semaine après le limogeage d'un autre dirigeant impliqué dans une affaire similaire. Bernie Fine, 65 ans, entraîneur adjoint de l'équipe de basket de l'université de Syracuse, dans l'Etat de New York, est accusé d'agressions sexuelles par deux anciens ramasseurs de balles de l'équipe. "Ces accusations sont totalement fausses", a déclaré vendredi M. Fine dans un communiqué publié par son avocat. En raison de ces "accusations et de l'enquête de la police de la ville de Syracuse, la directrice de l'université Nancy Cantor a demandé au directeur des sports Daryl Gross de suspendre Bernie Fine", a indiqué l'université dans un communiqué publié jeudi. Les accusations remontent aux années 1980 et 1990 et ont déjà fait l'objet de deux enquêtes. La première a été menée par la police locale, qui n'en avait pas informé l'université jusqu'en 2005. L'université avait alors lancé sa propre enquête. L'affaire est revenue sur le devant de la scène avec le témoignage d'une des victimes présumées. Interrogé par la chaîne sportive ESPN, Bobby Davis a expliqué que les agressions avaient commencé dans les années 1980. "Quand j'avais 10 ou 11 ans, il a commencé à me toucher et à faire des trucs de ce genre-là", a affirmé l'ancien ramasseur de balles aujourd'hui âgé de 39 ans. "Nous croyons savoir que la police de Syracuse a rouvert le dossier et l'université coopérera pleinement à l'enquête", a indiqué l'université. "L'université de Syracuse prend toute accusation de ce genre avec le plus grand sérieux et ne tolère aucune agression sexuelle".

M. Fine a reçu le "soutien" de Jim Boeheim, l'entraîneur en chef de l'équipe. "Ces accusations ont fait l'objet d'une enquête approfondie de l'université en 2005, et il avait alors été démontré qu'elles n'étaient pas fondées", a déclaré M. Boeheim dans un communiqué. "Je connais Bernie Fine depuis plus de 40 ans. Je n'ai jamais vu ou témoigné de quoi que ce soit qui suggère qu'il soit impliqué" dans cette affaire, a-t-il ajouté. Ces faits interviennent seulement une semaine après que Joe Paterno, 84 ans, qui dirigeait depuis 46 ans l'équipe de football universitaire à l'université de Penn State (Pennsylvanie, Est), a été renvoyé de son poste. Figure emblématique du sport américain, il est tenu pour moralement responsable des agissements de Jerry Sandusky, son assistant pendant 33 ans, inculpé d'agressions sexuelles sur huit mineurs entre 1994 et 2009. Dix nouvelles victimes présumées se sont également manifestées.

Et pour bien éclairer la lanterne des acteurs sportif sur le phénomène de violence, insistons en parlant également de cette réunion tenue à Rome le vendredi 18 janvier 2013.Pour la première fois dans l'histoire du football, une conférence internationale s'est tenue au sujet des matches truqués dans ce sport. La conférence a abouti à la conclusion que les Etats doivent aider les instances du football à combattre ce fléau mondial qui draine des centaines de milliards d'euros réinjectés ensuite dans de nombreuses activités criminelles.



affaire Puerto : procès de la dope, procès de dupes 

REUTERS/Sergio Perez Par Jean-Damien Lesay

Les audiences de l’affaire Puerto, un vaste réseau de produits et pratiques dopants en Espagne, se succèdent à Madrid depuis le 28 janvier mais ne font guère avancer la vérité. Les noms des propriétaires de quelque deux cents poches de sang saisies par la police ne sont prononcés ni par les accusés ni par les témoins. Et si la montagne accouchait, une fois de plus, d’une souris ? Rarement procès aussi attendu aura été si avare en aveux. Débutées le 28 janvier, les audiences de l’affaire Puerto devant la justice espagnole s’enchaînent… et les révélations se font attendre. Sur le banc des accusés, cinq personnes. Au centre : Eufemiano Fuentes, un médecin de 57 ans considéré comme le cerveau d’un vaste réseau de dopage sanguin démantelé en 2006. A ses côtés, sa soeur Yolanda, également médecin, ainsi que les anciens directeurs sportifs Manolo Saiz, Vicente Belda et Jose Ignacio Labarta. Arrêtés en mai 2006 après une enquête de plusieurs mois de la Garde civile, qui avait mis la main sur de nombreux produits dopants et quelque deux cents poches de sang dans plusieurs appartements de Madrid, les cinq prévenus doivent répondre de « délit contre la santé publique » et non d'incitation au dopage. Au moment des faits, l'Espagne n'avait en effet pas de loi pénale antidopage. Un détail qui change tout.

19 morts en cote d'ivoire

Ces articles que nous avons sélectionnés pour vous présentent clairement la responsabilité des différents partenaires du sport dans le phénomène de violence en milieu sportif. La violence invisible est entrain de gagner du terrain. Et, cette forme de violence est entretenue par les dirigeants sportifs. Alors pourquoi toujours accuser les supporters au lieu de pointer du doigt certains cas de dérapages entretenus par les autorités.


19 morts dans un stade d’Abidjan : "La corruption est à l'origine du drame" Une bousculade devant un stade d'Abidjan a fait 19 morts, dimanche dernier. Un de nos Observateurs était sur place avec sa caméra. Il nous explique que c'est la corruption des policiers, et du personnel du stade, qui est à l'origine de cette catastrophe. ACTUALISATION (3.04.09): Le bilan a été rectifié par les agences, il y a eu 19 et non 22 morts. Christian est un réalisateur ivoirien qui travaille à New Delhi. Il est en vacances à Abidjan. Je suis allé au match Côte d'Ivoire-Malawi avec des amis. Le stade peut recevoir 35 000 personnes, mais je dirai que près du double a essayé de rentrer. C'est la corruption qui est à l'origine de ce drame. Je m'explique. Les policiers et les employés du stade bloquaient les gens à l'entrée, ne laissant entrer que ceux qui payaient un pot-de-vin. Même si vous aviez un billet, impossible de rentrer. Il fallait sortir 100 à 300 francs CFA [entre 0,15 et 0,45 euro] pour passer. Le match était censé se jouer à guichets fermés, donc les gens n'auraient pas dû venir aussi nombreux. S'ils sont venus quand même c'est qu'ils savaient qu'ils pourraient entrer en graissant la patte de la personne à l'entrée du stade. Tout le monde a fermé les yeux sur ce trafic. La preuve, c'est qu'il y avait une première barrière de sécurité, à 200 mètres du stade, qui était censée bloquer tous ceux qui n'avaient pas de billet. Mais ils ont laissé passer tout le monde. Ceux qui avaient des billets étaient énervés. Ils voyaient des gens entrer simplement en payant un gardien. Alors tout le monde a commencé à pousser la grille du stade, et elle s'est effondrée. Des gens se sont faits piétiner, mais la situation était encore sous contrôle. C'est après que les policiers ont tiré des fumigènes [1'05mn sur la vidéo] que la situation a dégénéré. J'étais juste à côté des policiers quand ils ont lancé les fumigènes. J'ai couru, puis je suis revenu pour filmer. Un flic a essayé de prendre ma caméra, mais j'ai refusé. Ce qui m'a choqué c'est que le soir du drame, la télévision nationale n'a presque pas parlé de l'incident, juste 10 secondes. Ici, tout le monde discute de la responsabilité de la police et de la Fédération ivoirienne de football dans ce drame. Nous attendons les résultats de l'enquête."